2019
Je ne serais pas tranquille au fond de la salle !
avril 2019


Inviter un ami

Je ne serais pas tranquille au fond de la salle !

Il était dix heures du matin, je sortais de la salle de bain, les cheveux mouillés, lorsque mon portable a sonné. Je venais de décider d’arriver quelques minutes avant le début de la conférence pour m’installer au fond de la salle – j’aime bien m’isoler parfois pour me ressourcer – et apprécier tranquillement la réunion. C’était les missionnaires. J’ai aussitôt pensé que je ne serais pas tranquille au fond de la salle !

Ils m’ont demandé si je pouvais passer prendre un de leurs amis, dont la voiture était en panne. Celui-ci m’appellerait pour me donner son adresse, ce qu’il fit dix minutes plus tard. L’homme était stressé : il pensait que la réunion commençait à dix heures. Je le connaissais, je l’avais vu le dimanche d’avant à l’église avec sa femme et leur bébé.

Sur la voie rapide, que je prends tous les dimanches, j’ai raté la sortie. Impossible de faire demi-tour ! Avec un calme qui m’a étonnée, j’ai pris la sortie suivante et, sans savoir comment, je me suis retrouvée sur le lieu du rendez-vous en moins de temps que prévu et sans me perdre !

L’ami des missionnaires était accompagné de son épouse et d’une autre femme, qui a éteint sa cigarette avant de monter dans la voiture. J’étais très heureuse de les conduire tous les trois à la conférence. Arrivés sur place, pour les mettre à l’aise, je me suis assise à côté d’elles. Lorsque la femme qui fumait s’est mise à chercher de quoi noter la référence du commandement d’honorer le jour du sabbat (Exode), je lui ai aussitôt tendu une feuille tirée de mon bloc-notes.

À la fin de la réunion, les deux femmes m’ont dit qu’elles étaient catholiques et que la conférence leur avait plu. Sur le chemin du retour, la femme à la cigarette m’a confié qu’elle avait retenu l’histoire des quatre surfeurs et de la barrière et le parallèle avec les commandements. Elle a aussi évoqué les cigarettes et la Parole de Sagesse. Les missionnaires ont offert un exemplaire du Livre de Mormon à l’autre femme. Je l’ai encouragée à prier avant de le lire et à noter sur un cahier ses impressions et questions, et aussi à rechercher ce que Dieu voulait lui montrer. Toutes les deux m’ont dit qu’elles viendraient peut-être
à l’église le dimanche suivant. L’homme a même parlé de son futur baptême !

Je ne connais pas la suite, mais il me semble qu’il y en aura une… Quant à moi, j’ai fait ma part ce jour-là.