2023
Mon Seigneur, mon Ami
Janvier 2023


MESSAGE DE LA PRÉSIDENCE D’INTERRÉGION

Mon Seigneur, mon Ami

Le début d’une nouvelle année nous amène toujours à nous vêtir d’espoir et d’enthousiasme.

La nouvelle année apparaît devant nous comme une page blanche sur laquelle nous écrivons nos souhaits, nos objectifs et nos promesses de renouveau.

Quels sont nos objectifs pour l’année qui commence ? Comment allons-nous atteindre ces objectifs ? Sans aucun doute, les paroles du Sauveur dans sa réponse au docteur de la loi peuvent éclairer sur quoi regarder et comment agir pour avoir une année réussie, à la manière du Seigneur.

La question : « Quel est le plus grand commandement de la loi ? »

La réponse : «cJésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement.

« Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22:37-39).

Si nos plans ont ceci à l’esprit, pour garder tous les commandements de Dieu, qui est une expression d’amour sublime envers Lui, alors les objectifs que nous fixons dans différents domaines de développement seront concentrés sur notre objectif principal, qui est de devenir comme le Christ.

Peut-être que l’histoire suivante peut nous guider vers cet objectif.

La Barbade est une île charmante appartenant aux Petites Antilles. Sur ses belles plages, ainsi que sur d’autres îles des Caraïbes, il existe des zones de protection pour les tortues marines.

Étant en mission, nous avons eu l’occasion de visiter l’île. Un matin, Norma et moi sommes allés nous promener sur la plage, qui se trouve en face de l’hôtel où nous logions. Ce faisant, nous avons vu un des missionnaires d’âge mûr qui travaillait sur le côté du chemin qui sépare la plage de la route.

En nous rapprochant, nous lui avons demandé ce qu’il faisait. Il a répondu : « Une grande tortue avait pondu dans cette partie de la plage. La tortue avait trouvé un bon endroit pour pondre ses œufs. Elle les a recouverts et puis elle est partie. »

Le problème pour les petites tortues qui, à la naissance, rechercheraient l’océan, serait un sentier pédestre récemment construit qui avait formé une pente ; un obstacle impossible à éviter sur leur chemin vers l’océan. D’autre part, pendant la nuit, les petites tortues confondraient les lumières des véhicules et celles de la ville avec des étoiles et, se dirigeant vers celles-ci, mourraient soit par les véhicules, soit de faim en allant à l’opposé de l’océan.

Inspirés par la missionnaire, nous nous sommes mis à la recherche de bébés tortues. Certains étaient piégés parmi les plantes, d’autres étaient morts et d’autres avaient du mal à gravir la chaussée qui les séparait de la plage et de l’océan. Nous en avons sauvé autant que nous le pouvions. Des passants nous ont dit que ce que nous faisions était une perte de temps.

Plus tard, lors d’une activité de service, les missionnaires ont nivelé ce chemin afin qu’à l’avenir, les tortues nées puissent trouver leur chemin vers la vie.

Personnellement, j’éprouvais une joie ineffable de pouvoir tenir une petite tortue dans mes mains et de la mettre en route vers la mer.

Si sauver un animal sans défense nous apporte de la joie, combien plus lorsque nous cherchons un moyen d’aider à sauver un de nos frères ?

Comme cela est semblable au voyage de cette vie. La pierre d’achoppement du chemin, les obstacles de la vie ; les lumières des voitures : les distractions autour de nous, les gens qui disaient que c’était une perte de temps, ceux qui se concentrent sur eux-mêmes ne trouvent pas le temps d’aider les autres.

Dans la vie prémortelle, nous avons eu une expérience similaire. Le plan a été présenté et nous étions heureux de cette belle opportunité. C’était le chemin de la plage. L’adversaire est apparu comme les phares des voitures, avec des distractions pour nous détourner du plan.

Aujourd’hui c’est pareil, il y a une guerre active et dangereuse. C’est plein d’obstacles, de distractions et de doubles messages. Comment survivre à tout cela et avancer ?

Le dicton dit : « Si tu veux aller vite, voyage seul ; Si tu veux aller loin, voyage accompagné. »

Dans ce cheminement, nous sommes tous unis par la décision initiale : quitter le Père pour pouvoir revenir à Lui plus tard.

Comment pouvons-nous y parvenir ?

Il y a des mots associés à ce voyage tels que : amour, amitié, sauvetage, partager, visiter et inviter.

Dans notre expérience personnelle, l’un des moyens est à travers la famille de l’Église.

Il est évident que la nourriture qui nous donne de la force dans notre combat contre l’océan est un témoignage personnel, qui doit être obtenu et entretenu par la prière, l’étude des Écritures, les ordonnances et la persévérance quotidienne.

Mais après cela, même avec ce témoignage, le chemin est parsemé d’obstacles ; certains faciles à parcourir, d’autres plus complexes et parfois d’autres difficiles à identifier. Des étoiles vers l’océan, vers la vie ou des lumières vers la mort.

Nous ne sommes pas seuls dans ce voyage.

Les compagnons de voyage : la famille, les membres de l’Église et les amis.

Le Seigneur nous appelle ses amis (Voir Jean 15:15). Amis. Je vous appellerai amis.

Cette amitié est inconditionnelle, mais les bénédictions que cette amitié peut apporter ne le sont pas ; cela dépend de l’obéissance aux commandements.

Le mot amitié est lié aux premier et deuxième commandements : « Aimer Dieu et Aimer le prochain » (Voir Matthieu 22:36-40).

Le mot amitié vient du latin amicĭtas, et qui, lui, vient du verbe amāre, qui signifie ‘aimer’.

L’amitié est associée à des valeurs fondamentales telles que l’amour, la loyauté, la solidarité, l’inconditionnalité, la sincérité et l’engagement, et se cultive avec un traitement régulier et un intérêt réciproque dans le temps.

Le Seigneur nous a appelés « amis » et nous a invités à être Ses amis.

Quelle phrase chaleureuse qui remplit le cœur de paix et d’espoir, et qui dissipe la peur et la solitude.

Je veux toujours être digne d’être appelé Son ami.

Dans l’Église, nous devrions être entourés d’amis pour nous aider dans notre voyage de retour.

Je me demande : « Sommes-nous ce genre d’ami ? »

A quoi cela ressemblerait-il si nous, membres de l’Église, pouvions nous dire chaque matin au début de la journée : lequel de mes amis vais-je servir aujourd’hui ? En ce jour, comment vais-je appliquer les paroles « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites ? (Matthieu 25:40) ».

Cela fait partie des attributs du Christ.

Le vrai disciple ne vit pas ou ne s’efforce pas de vivre les attributs de Christ uniquement le dimanche. Ceux-ci doivent être un vêtement interne et externe qui l’accompagnent quotidiennement et ainsi nous pouvons être des amis et les amis du Sauveur.

Dans une évaluation personnelle, nous pourrions nous demander :

Traitons-nous les nouveaux convertis avec amour et amitié ? Faisons-nous la même chose avec ceux qui sont d’une race différente ? Le faisons-nous avec ceux qui pensent différemment à cause de leurs idées, ou de leur origine, ou de leur sexe ? Est-ce que je traite les enfants handicapés avec amour et compréhension comme le ferait le Seigneur ? Est-ce que je traite ceux qui demandent l’aumône ou qui sont sur le bord de la route comme mes amis, sans les juger ?

Pour développer cette amitié comme le Seigneur l’a enseigné, peut-être pouvons-nous :

  • Visiter un frère non pratiquant dans l’Évangile ; mieux le connaître et lui tendre la main (voir Mosiah 2:17), et l’inviter à participer aux réunions dominicales.

  • Partager l’Évangile avec des amis et des membres de la famille. Envoyer un message de l’Évangile, l’inviter à une réunion de l’Église, à un service de baptême, à une réunion spirituelle ou à une activité de service.

Je cesse d’être un ami du Seigneur quand je traite les autres avec indifférence, avec des paroles dures ou avec silence. Les maris, les femmes, peuvent dire « qu’il ou elle est mon ami », et donc ma façon d’agir est basée sur l’amour et la compréhension.

C’est notre ami, il ne nous abandonnera jamais et il nous fait voyager dans les verts pâturages.

Regardons autour de nous, notre famille, les membres de notre paroisse dans l’Église, qui manque aujourd’hui ?

Qui a besoin d’écouter aujourd’hui : Mon ami, tu n’es pas seul, je suis là ?

Jeunes, utilisez votre énergie et votre influence pour dire « Tu as un ami en moi car le Seigneur est mon ami ». Que cette pratique soit une préparation pour le moment où vous servirez une mission.

L’invitation de cette année pour les enfants, les jeunes et les adultes est :

  • Visitez un frère non pratiquant dans l’Évangile ; apprenez à mieux le connaître, tendez-lui la main (Mosiah 2:17) et invitez-le à la Sainte-Cène et aux réunions du dimanche. Accompagnez-le de façon opportune au temple

  • Partagez l’Évangile avec vos amis et votre famille et même avec ceux que vous ne connaissez pas bien. Envoyez un SMS, invitez-le à une réunion de l’Église, à un service de baptême, à une réunion spirituelle ou à une activité de service. Les invitations « Venir et voir », « Venir et aider » et « Venir et demeurer », font partie de ce grand commandement d’aimer et de partager.

Puissions-nous être la main qui guérit la blessure, puissions-nous être amis du Seigneur et le suivre, puissions-nous être Ses amis fidèles et qu’IL nous dise : C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup (Matthieu 25:23).