2023
Santé mentale : Quand demander de l’aide
Décembre 2023


Nouvelles Locales

Santé mentale : Quand demander de l’aide

« Ne vivez pas replié sur vous-même. Vous ne vous en sortirez pas tout seul », recommande Naume Dube aux jeunes qui souffrent des problèmes de santé mentale.

Un nombre sans précédent de jeunes dans le monde souffrent d’un problème de santé mentale. Selon l’Organisation mondiale de la santé, un jeune âgé de 10 à 19 ans sur sept souffre d’un trouble mental.

Plusieurs questions anonymes transmises par des jeunes de l’interrégion d’Afrique Australe à Ronald A. Rasband portaient sur le même thème. Les jeunes ont parlé d’anxiété, de désespoir et de difficulté à éprouver un sentiment de joie.

Récemment, Naume Dube, qui est mariée à Edward Dube, président de l’interrégion d’Afrique Australe, a traité de cette question avec des jeunes et des jeunes adultes au Zimbabwe.

« J’ai appris, en parcourant le monde, que l’anxiété et la dépression sont très répandues chez les jeunes comme vous », a-t-elle dit.

Souvent, les jeunes ne savent peut-être pas ce qu’ils traversent. « Et donc on souffre intérieurement. On se dit : ça ne concerne que moi ; je dois y faire face », a dit sœur Dube.

Mais il est très important d’en parler à quelqu’un en qui l’on a confiance lorsque l’on souffre mentalement ou émotionnellement. « Ne vivez pas replié sur vous-même », a souligné sœur Dube. « Vous ne vous en sortirez pas tout seul. »

Dans un manuel de l’Église intitulé « Santé mentale » il est expliqué : « Il arrive à tout le monde d’avoir des moments de tristesse, de stress, d’anxiété ou de se sentir submergé par les défis de la vie. [Mais] si vous continuez à en souffrir depuis plusieurs semaines ou davantage, ou si vos symptômes commencent à perturber votre vie quotidienne, que ce soit chez vous, au travail, à l’école ou dans vos relations avec autrui, demandez de l’aide.

« Parlez à quelqu’un en qui vous avez confiance, par exemple un membre de votre famille, un ami, la présidente de la Société de Secours, votre évêque ou un professionnel de la santé mentale. Prendre soin de votre santé mentale dès les premiers signes de difficulté et régulièrement est ce que vous pouvez faire de mieux, et cela peut empêcher l’arrivée ultérieure d’une crise. »1

« En plus du soutien social, nous pouvons avoir besoin de thérapie ou de médicaments », a ajouté sœur Dube. Ces mesures, parfois nécessaires, font partie de notre soutien et de notre chemin vers la guérison.

Mais il est parfois difficile de savoir si nous traversons seulement une mauvaise passe ou si nous souffrons d’un problème de santé mentale.

Dans ce même manuel, il est dit : « Un professionnel de la santé mentale peut vous aider à faire la différence entre une maladie mentale et une réaction normale au stress de la vie quotidienne. Un diagnostic de santé mentale ne doit pas être perçu comme étant moins valable qu’un autre diagnostic médical.

« Réfléchissez aux questions suivantes lorsque vous envisagez de parler à un professionnel de la santé mentale :

  • Depuis combien de temps souffrez-vous de ces difficultés ?

  • À votre connaissance, y a-t-il d’autres personnes dans votre famille qui ont rencontré des difficultés semblables ?

  • Est-ce que ces soucis sont une cause de détresse importante pour vous ?

  • Est-ce que vos propres tentatives pour vous sentir mieux n’améliorent pas les choses ?

  • Est-ce que quelqu’un en qui vous avez confiance vous a fait une remarque à propos de votre humeur ou de votre comportement ? »2

Un autre facteur à prendre en compte est à quel point ces symptômes perturbent votre vie quotidienne. Par exemple, sœur Dube propose :

« Lorsque vous n’avez plus de goût ou de joie pour les activités, lorsque vous avez l’impression de ne rien valoir ou de ne rien pouvoir accomplir, lorsque vous n’arrivez pas à vous concentrer sur vos études et que tout vous semble négatif, lorsque vous considérez tout le monde comme votre ennemi ou lorsque vous vous sentez abandonné par le Sauveur […] vous devez alors prendre ces sentiments très au sérieux. »

Il peut être difficile de demander de l’aide, mais cette étape peut vous aider énormément.

Cette documentation de l’Église recommande : « Priez pour avoir le courage de parler à quelqu’un en qui vous avez confiance, comme un membre de votre famille, un ami, un dirigeant de l’Église ou un professionnel de la santé mentale. Rappelez-vous que certaines personnes seront plus ouvertes et plus compréhensives que d’autres en raison de leurs connaissances, de leur sensibilité et de ce qu’elles ont vécu.

« Demandez à la personne si elle est disponible pour discuter. La discussion sera probablement plus utile si la personne à qui vous parlez est préparée et disponible pour se concentrer sur ce que vous dites. Vous pouvez dire (ou écrire par SMS) quelque chose de simple comme : ‘Bonjour, ça ne va pas fort pour moi en ce moment. J’aurais besoin que quelqu’un m’écoute.’

« Lisez les questions suivantes et réfléchissez à ce que vous répondriez : Ces idées peuvent vous aider à démarrer une conversation.

  • Que ressentez-vous physiquement ? Parlez de vos symptômes (fatigue chronique, maux de tête fréquents, pensées qui se bousculent dans votre tête, nausées, agitation, mouvements ou réactions plus lents, dépendance à certaines substances, douleurs musculaires inexpliquées, changements d’appétit, perte ou prise de poids ou changements dans vos habitudes de sommeil).

  • Que ressentez-vous émotionnellement ? Soyez précis : beaucoup d’émotions entrent en jeu lorsqu’on se sent accablé et qu’on souffre d’un problème de santé mentale. Exprimez ce que vous ressentez : par exemple, du désespoir, du dégoût de soi, de l’irritabilité, de l’isolement, de l’anxiété, de la tristesse, de la peur ou de la culpabilité. Parlez de la fréquence à laquelle vous éprouvez ces sentiments.

  • Quelles difficultés rencontrez-vous du point de vue social ? Réfléchissez à vos interactions avec les membres de votre famille, vos amis, vos collègues et d’autres personnes. Parlez de tous les changements que vous avez remarqués dans votre comportement : par exemple, exprimez si vous êtes souvent triste ou triste sans raison particulière, si vous évitez les contacts avec autrui, si vous manquez d’hygiène personnelle, si vous n’avez plus goût pour les activités que vous aimiez faire auparavant, ou si vous avez moins d’énergie et de motivation qu’avant.

  • Qu’est-ce qui vous empêche de réfléchir ? L’affaiblissement ou le déficit de fonctions cognitives peut rendre la vie au quotidien particulièrement difficile. Discutez de tous les symptômes que vous rencontrez, tels que le désir de vous faire du mal, l’indécision, la confusion, les difficultés à vous souvenir de certaines choses ou les pensées macabres ou suicidaires. Parlez de la fréquence à laquelle ces pensées vous viennent à l’esprit et de ce que vous voudriez changer. »

Enfin, rappelez-vous que peu importe ce que vous ressentez ou vivez, vous êtes toujours et inconditionnellement aimé.

« Il y a une personne, le Sauveur, qui nous aime tant », a dit sœur Dube. « Peu importe ce que nous sommes, peu importe qui nous sommes, peu importe ce que nous avons fait. »

Pour en savoir plus et obtenir de l’aide sur la santé mentale, veuillez visiter les pages de l’Église Faire face aux défis de la vie.

Notes

  1. “How Can I Tell If I’m Just Having a Hard Time Right Now or If I’m Struggling with a Mental Health Challenge?,” in Help for Me, Mental Health, Life Help, Gospel Library.

  2. “I Feel So Alone. How Can I Help Someone Better Understand My Needs?,” in Help for Me, Mental Health, Life Help, Gospel Library.