Il a toujours été avec moi

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femme déprimée en train de marcher

Illustration Trina Dalziel

Trois mois après la naissance de notre cinquième enfant, mon mari a pris un congé sans solde afin de commencer ses études supérieures pour entamer une nouvelle carrière. Cela nous a obligés à déménager dans un autre État. Les problèmes financiers, la fatigue physique et l’isolement social dans un nouvel environnement, m’ont conduite à la dépression.

Il m’était difficile d’aller à l’église. À contrecœur, j’ai continué d’y aller, mais je m’éclipsais rapidement après les réunions pour éviter les connaissances qui me demandaient avec entrain comment je m’adaptais. Elles s’attendaient à des réponses tout aussi enthousiastes, mais je n’en avais tout simplement pas. Les membres de la paroisse parlaient souvent de la bénédiction et du bonheur d’avoir l’Évangile de Jésus-Christ. Qu’est-ce qui n’allait pas chez moi ?

Je remplissais mon appel, priais et lisais les Écritures sans désir réel. Mais je n’avais pas le sentiment que mes efforts m’étaient « merveilleusement bénéfiques¹ ».

Près d’un an plus tard, le brouillard a commencé à se dissiper. Grâce à une série de petits changements mentaux, physiques, sociaux et spirituels, mon état s’est lentement amélioré.

Des mois plus tard, une fois la dépression derrière moi, alors que je priais, je me suis sentie submergée d’émerveillement et de reconnaissance pour les bénédictions de l’Évangile. J’ai eu le sentiment qu’il n’était pas normal que je sois bénie à ce point. C’était Dieu qui m’avait accordé le don spirituel de la foi et le désir de le connaître. Je n’avais agi que selon le désir qu’il m’avait donné.

Je lui ai demandé : « Pourquoi tant de bénédictions pour avoir simplement suivi le désir que tu as planté dans mon cœur ? »

À ma surprise, il a répondu immédiatement à ma prière en me rappelant mon passé.

Par l’Esprit, j’ai entendu : « Est-ce que tu te souviens des moments où tu m’as recherché même lorsque c’était douloureux et difficile ? Où tu as fait ma volonté et non la tienne, où tu as continué de venir à l’église et de servir mes enfants ? Ma fille, tu es abondamment bénie pour ta fidélité, pour m’avoir choisi même lorsque tu n’avais pas envie de le faire. »

Je croyais que faire preuve de fidélité signifiait constamment récolter les fruits de l’Esprit. Aujourd’hui, je sais qu’être fidèle c’est rester loyal et dévoué à Dieu, quoi qu’il arrive. Que je l’entende ou ressente sa présence ou non, Dieu est réel. Dans les moments de joie ou de chagrin, si je reste avec lui, il demeure toujours auprès de moi.