Histoire de l’Église
« Je me suis dit que c’était un bon début »


« ‘Je me suis dit que c’était un bon début’ », L’Église dans le monde – Pays-Bas, 2019

« ‘Je me suis dit que c’était un bon début’ », L’Église dans le monde – Pays-Bas

« Je me suis dit que c’était un bon début »

Orson Hyde visita brièvement les Pays-Bas tandis qu’il se rendait en Terre sainte en 1841, mais les premiers missionnaires à y enseigner activement l’Évangile furent Anne Wiegers van der Woude et Paul A. Schettler. Lorsqu’ils arrivèrent aux Pays-Bas le 5 août 1861, des livres et des articles diffamant l’Église circulaient déjà, décourageant certains Néerlandais d’écouter leurs enseignements. D’autres, croyant que ce qui était écrit au sujet de l’Église était exagéré, voulurent en savoir davantage.

Un dimanche matin, un inconnu remit un prospectus à Sieberen van Dijk, un charpentier vivant à Leeuwarden. Captivé par celui-ci, Sieberen chercha les missionnaires et les supplia de commencer à l’instruire l’après-midi même. Le soir, il réunit un groupe de séminaristes afin de débattre de ce que les missionnaires lui avaient enseigné. Après une discussion qui dura onze heures, Sieberen était toujours intéressé mais hésitant. Il étudia l’Évangile rétabli pendant un an avant de se faire baptiser. Peu de temps après son baptême, les missionnaires retournèrent en Utah, laissant Sieberen enseigner l’Évangile à ses amis, ses voisins et ses collègues artisans. Ses efforts se heurtèrent au mépris et à la discrimination professionnelle.

Sieberen était convaincu que le problème était le manque de publications de l’Église en néerlandais. Il écrivit aux missionnaires en Suisse, leur demandant d’envoyer de la documentation de l’Église en néerlandais. Aucun ouvrage n’existait en néerlandais, la mission suisse envoya donc des exemplaires du Livre de Mormon et d’autres documents de l’Église en allemand. Les missionnaires lui dirent : « Il se peut que le Seigneur t’accorde le don de les lire. » Sieberen essaya de lire les documents, mais « c’était comme essayer de lire un livre cacheté ».

Il sentit qu’il devait prier afin d’obtenir la capacité de traduire les documents. Il demanda à sa femme, Fockje, qui ne partageait pas sa foi, de prier avec lui. Une fois la prière terminée, il se leva, ouvrit les livres et les lut sans aucune difficulté, comprenant chaque mot.

Sieberen traduisit plusieurs ouvrages de l’Église et écrivit un prospectus missionnaire intitulé Conseils à tous ceux qui désirent le bonheur et la vie éternelle. Avec la documentation de l’Église en néerlandais, l’œuvre missionnaire commença à croître rapidement.

Fockje se fit baptiser peu de temps avant que la famille n’immigre en Utah en 1869. Sieberen van Dijk retourna deux fois aux Pays-Bas en tant que président de mission et conserva un esprit optimiste face à l’opposition. Au cours de la première semaine de sa dernière mission, il écrivit : « J’ai témoigné de la vérité de cette œuvre et j’ai été menacé d’emprisonnement. Je me suis dit que c’était un bon début. »