Pendant cette période, j’étais plus heureuse. Rompre avec l’habitude de consulter fréquemment mon téléphone portable est devenu plus facile et j’ai pu ressentir davantage l’Esprit. J’ai eu plus de temps pour servir dans mes appels et mes journées se sont écoulées plus paisiblement.

J’ai eu plus de temps pour servir dans mes appels et mes journées se sont écoulées plus paisiblement.

Les instructions de l’Esprit sont venues rapidement et clairement : Facebook, Instagram, Snapchat et YouTube. Le prophète nous a demandé de prier afin de savoir à quel média renoncer pendant 10 jours, mais cela m’a semblé beaucoup.

« 10 jours, c’est trop long ! Comment les gens vont faire pour me contacter ? Qu’est-ce que je vais rater ? Et si mon père doit retourner à l’hôpital et que je n’en sache rien pendant 10 jours ! »

Pendant que l’adversaire remplissait mon cœur de doutes et de craintes, j’ai plaidé avec Père Céleste pour qu’il me donne la force et le désir de relever le défi. Instantanément, comme un éclair, le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ et son amour ont illuminé mon esprit et mon cœur, et à ce moment, je n’ai plus pensé à rien d’autre. Mon esprit était calme, concentré et en paix.

J’ai réalisé que tous ces mèmes et ces vidéos qui semblaient auparavant si importants avaient obscurci mon esprit et bloqué le chemin menant à une relation personnelle avec mon Sauveur et à d’autres expériences similaires. Je savais que j’avais besoin de dégager ce chemin, mais j’ai été surprise de voir à quel point il était encombré.

Il ne m’a pas fallu longtemps pour que mes yeux s’ouvrent sur les heures innombrables passées et gaspillées à faire défiler un flux d’informations ou à voir des vidéos inutiles du style « Qu’y a-t-il à l’intérieur d’une quille de bowling. » Les réseaux sociaux avaient pris le contrôle de ma vie et j’avais besoin de reprendre ce contrôle.

J’ai commencé à voir le monde autour de moi à travers mes propres yeux plutôt qu’à travers les lentilles de mon smartphone ou les yeux des autres qui voient mes photos et les commentent.

Je n’en revenais pas de voir le temps et l’énergie que j’avais soudain à ma disposition. C’est incroyable à quel point la consommation de réseaux sociaux peut vous prendre autant d’énergie, alors même que cela ne demande aucun effort physique.

J’ai découvert qu’en l’absence de réseaux sociaux l’Esprit était davantage présent et que je jugeais moins les gens, ce qui améliorait ma relation avec les autres.

Je sais que ce conseil inspiré concernait toutes les femmes de l’Église, mais en écoutant la voix du prophète, j’ai ressenti dans mon cœur un message très personnel émanant du Saint-Esprit. « Linda, prie pour savoir quelles sont les influences négatives qui t’empêchent de servir les autres. »

Le président Nelson a dit, « Les effets de votre jeûne de 10 jours pourraient bien vous surprendre. »

J’ai vraiment été surprise de voir l’Esprit ouvrir mes yeux sur toutes les choses que je n’avais jusqu’alors pas prises en considération, y compris ces influences qui altéraient mes capacités à servir. J’ai pris conscience que je jugeais les gens sur la base de leurs réseaux sociaux. Je croyais que le fait de les connaître à travers leur statut était suffisant et j’acceptais aisément les vues ignorantes que je pouvais avoir à leur sujet. J’ai pris conscience que je recherchais inconsciemment des fautes chez les autres ou bien des raisons de faire des commérages. Bien qu’ils fussent dans ma liste « d’amis », il y avait des moments où je ne les voyais qu’à travers une mise à jour de leur statut ou d’un nouveau message.

J’ai senti grandir dans mon cœur le désir de changer. Je voulais vraiment comprendre ce que signifiait le service pastoral. Je voulais que le service pastoral me vienne plus naturellement à l’esprit.

Les réseaux sociaux consommaient le plus gros de mon existence. La plupart du temps, aller sur les réseaux sociaux était la première et la dernière chose que je faisais. Je justifiais cette utilisation excessive en me disant que je ne faisais qu’essayer de rester en contact avec ma famille et mes amis à l’étranger et que je ne voulais pas rater leurs messages. J’essayais également de me convaincre que les mèmes étaient édifiants et que j’apprenais beaucoup des discours de motivation en ligne. Je trouvais des justifications à la musique que j’écoutais malgré le fait que les messages qui l’accompagnaient n’étaient pas toujours bons à entendre. Le fait de participer à ce jeûne a permis à l’esprit de couper court à mes justifications et de me montrer la vérité.

« Que remarquez-vous après vous être coupées un moment des influences du monde qui blessent votre esprit ? »

J’ai remarqué que les réseaux sociaux m’avaient asservie et que je ne devais pas l’être. Le temps est le don que ce jeûne m’a donné. J’ai maintenant le temps de lire les écritures. J’ai le temps de prier. J’ai le temps de préparer mes leçons. J’ai le temps de passer du temps avec ma famille pour converser en vis-à-vis. J’ai plus de temps à consacrer au service pastoral.

Il y a tant de bénédictions et de découvertes spirituelles qui sont venues en seulement 10 jours, seulement pour avoir suivi le conseil du prophète.

J’ai toujours cru en l’efficacité du jeûne. Dans ma jeunesse, on m’a enseigné que le jeûne était une forme de prière, mais avec une dose de sacrifice en plus. Par la foi, nous faisons un petit sacrifice en nous abstenant de nourriture et d’eau pour recevoir des réponses à nos questions ou pour recevoir l’aide dont nous avons besoin.

Au bout d’un certain temps, la lutte à mener contre le besoin urgent de parcourir les dernières nouvelles ou les nouveaux messages est devenue facile. Une fois le jeûne terminé, j’ai non seulement découvert que mes priorités avaient changé mais que j’avais plus de temps à accorder à celles qui comptaient le plus pour moi.

Pendant ces 10 jours, j’ai consacré davantage de temps à de saines activités avec ma fille plutôt que de la laisser devant un écran. Bien qu’il puisse être utile de passer du temps devant un écran, des limites ont à présent été établies, notamment en termes de temps, afin d’éviter de mauvaises habitudes.

J’aime beaucoup vivre l’instant présent. Les moments que nous passons ensemble sont à présent plus précieux car ils ne se mesurent pas en termes de « vues » et de « J’aime ». Je ne veux pas passer à côté de ces précieux moments avec mon mari et ma fille en étant trop occupée sur les réseaux sociaux.

A présent, mon temps est pour ceux que j’aime : mon Sauveur et ma famille.