Les Deens choisissant de vivre les principes de l’Évangile

Peu avant de partir en mission, Zainu Deen faisait du bénévolat au Centre de secours d’urgence de Freetown, Sierra Leone, lorsqu’il a vu Salamatu pour la première fois. Il savait qu’il voulait la connaître, mais il hésitait à lui parler. Bien qu’une amie commune ait essayé de convaincre Salamatu de parler avec Zainu, celle-ci a refusé. Zainu a plutôt fait des efforts pour apprendre à connaître son frère et sa mère, cherchant des excuses pour passer chez elle presque tous les jours. Cependant, leur première conversation a consisté pour Zainu de dire à Salamatu qu’il partait pour une mission et à lui demander de bien vouloir se souvenir de lui.

La décision de Zainu de servir a été fortement encouragée par sa tante, mais, comme beaucoup de jeunes adultes, c’était une décision prise au milieu de l’opposition. Des amis l’interrogeaient sur son avenir et lui disaient qu’en servant pendant deux ans, Zainu serait laissé pour compte. Bien qu’il soit déjà en train de préparer sa mission, des doutes ont commencé à s’installer dans son esprit. Zainu priait : « Je ne connais pas grand-chose. Je veux que tu me dises ce que je dois faire ? Est-ce que je vais être laissé pour compte ? »

La réponse de Zainu est venue. Mon « oui » était fier. Mon « Oui » était fort parce que je croyais en ce que j’allais faire. »

Alors que Zainu servait au Nigeria et écrivait des lettres à Salamatu, elle a terminé ses études et a réussi son examen. Elle a commencé à chercher un emploi, en vain pendant un an.

Lorsque Zainu est revenu de sa mission, il a parlé avec Salamatu de servir une mission elle aussi. Ce n’était pas un choix facile. Elle a dit : « Une voix me disait : ‘Oh, trouve un travail’, et l’autre voix me disait : ‘Va en mission’ ».

Lorsque Zainu a insisté, Salamatu a expliqué : « Je vais juste trouver du travail parce que si je pars d’ici, et que je pars en mission, il y aura peut-être une opportunité, surtout là où je faisais du bénévolat. Comme ils auront besoin de travailleurs sur place, ils me prendraient directement parce que je travaillais avec eux ».

Zainu a insisté sur le fait qu’il voulait que Salamatu serve une mission, si bien que lorsqu’elle a demandé « Comment vais-je servir une mission ? Zainu lui a dit : « Je vais t’aider à obtenir ton passeport. » Non seulement a-t-il aidé Salamatu à obtenir son passeport, mais il l’a aussi aidée à remplir ses formulaires, à acheter une partie des vêtements nécessaires et, en travaillant avec sa famille, il l’a aidée à payer sa contribution d’engagement.

Le jour où Salamatu a reçu son appel de mission, on lui a également proposé un emploi. « Je pense que Dieu veut que je le serve de tout mon cœur. Maintenant, c’est le moment où Il a voulu me mettre à l’épreuve pour que je puisse choisir entre Lui et le travail. J’ai décidé d’abandonner le travail ».

Outre les expériences spirituelles incroyables et les leçons apprises lors de leurs missions, Salamatu et Zainu ont tous deux appris des leçons qui continueront à les aider dans la vie. Salamatu a surmonté sa timidité et a appris à parler en public, à s’ouvrir aux autres et à être plus amical et accueillante. Zainu a appris à établir un budget missionnaire, l’importance de la planification, comment être poli chez lui et résoudre rapidement des problèmes, et l’importance de travailler côte à côte avec son épouse dans tous les domaines. Zainu et Salamatu ont tous deux déclaré que ce sont des leçons qu’ils n’auraient pas apprises en dehors de leurs missions et ce sont des leçons qu’ils continuent à utiliser tous les jours.

Ayant surmonté sa timidité, au retour de sa mission, Salamatu a décidé de donner une chance à Zainu et a accepté de sortir avec lui. Il ne lui a pas fallu longtemps pour réaliser que Zainu « la veut vraiment dans sa vie ». Il veut que nous formions une famille. Il veut que nous soyons ensemble pour toujours, non seulement ici mais dans la vie à venir. Ah ha. Il est l’homme qu’il me faut ! »

Quand Zainu a dit à Salamatu qu’il voulait se marier, elle a dit : « Si tu le penses vraiment, tu dois aller voir mes parents. »

Comme beaucoup de jeunes, les Deens se sont heurtés à de gros obstacles lorsqu’ils ont envisagé de se marier. Zainu a expliqué : « Une chose qui fait qu’en Afrique, nous avons du mal à nous marier, c’est que les jeunes pensent au coût de la vie. Pas de travail, rien qui puisse leur rapporter un revenu. Certains d’entre nous, certains jeunes de l’église, se demandent : « Comment puis-je me marier ? Comment puis-je nourrir ma famille ? Où puis-je trouver de l’argent ? Où puis-je commencer ? »

Zainu a déclaré : « En Afrique, dans le cadre du mariage, les gens pensent qu’avant de se marier, il faut tout acquérir. C’est la mentalité. Je dois d’abord obtenir de l’argent. Je dois obtenir une maison. Je dois avoir une voiture. Ce sont donc là certaines des choses qui peuvent empêcher nos jeunes de se marier. »

Lorsque Salamatu est revenue de sa mission, aucun d’entre eux n’avait de travail, malgré que Zainu cherchait et faisait du bénévolat pendant qu’elle était en mission. Ils avaient tous deux enseigné les principes du mariage et de la famille dans pendant leurs missions. Ils savaient ce qui était juste. Les obstacles semblaient de taille.

C’est alors que Zainu a fait ce qu’il savait, après deux ans de pratique pendant sa mission. Il a dit à Salamatu : « Je veux que nous priions pour que je puisse avoir un travail, n’importe quel type de travail. Ensuite, je pense que nous pourrons continuer ».

Il a dit : « Tout à coup, Dieu a entendu notre cri, et j’ai trouvé un travail, un travail en tant qu’agent de sécurité ! »

La voie du mariage semblait ouverte, mais il y avait encore beaucoup de préparation. Dès que Zainu a trouvé un travail, Salamatu a dit : « Quand ils vous paieront, nous devrons prendre une petite partie de l’argent, 300 000 $ Sierra Léonais, et nous l’épargnerons. En fait, tu ne l’épargneras pas sur ton propre compte. Tu ouvriras un petit compte pour moi afin de ne pas avoir accès à cet argent ».

Zainu s’est dit : « 300 000 dollars ? Que peuvent faire 300 000 dollars $ Sierra Léonais pour le mariage ? C’est trop peu. » Il a poursuivi : « Eh bien, avec le temps, 300 000 $ ; 600 000 $ ; 900 000 $ ; 1 200 000 $. C’est vrai ! Cela fonctionne ! Maintenant, on peut se marier ».

Zainu a dit que Salamatu était sa motivation. Quand il s’est dit : « Nous n’avons pas grand-chose », elle m’a répété : « Nous le ferons petit à petit ».

Quand Zainu a été payé, ils ont mis leur plan à exécution. Ils ont pris un montant fixe à verser sur le compte de Salamatu. Ensuite, ils pouvaient acheter une chose nécessaire pour leur avenir ou pour leur mariage. « Nous allons acheter de tissu », dit Zainu. « Nous acheterons deux metres. Nous n’avons pas d’argent pour acheter six mètres à la fois. Nous allons en acheter deux, et nous les garderons. C’est comme ça qu’on va faire. Peu à peu. Peu à peu. »

Tout comme ils se sont affrontés à une opposition lorsqu’ils ont décidé de servir leur mission, les Deens ont vu des gens remettre en question leur décision de se marier, suggérant qu’ils devraient dépenser leur argent pour des choses, ou qu’ils devraient attendre d’avoir un meilleur emploi. Mais Zainu a déclaré : « J’obéis aux commandements. ‘Si vous m’aimez, gardez mes commandements’ (Jean 14:15), et le mariage est un commandement. Le mariage est ordonné par Dieu ».

Salamatu a rapidement ajouté : « J’irai et je ferai les choses que le Seigneur a commandées, car je sais que le Seigneur ne donne pas de commandements aux enfants des hommes sans leur préparer la voie pour qu’ils puissent accomplir ce qu’il leur commande » (1 Néphi 3:7).

Elle dit à ses jeunes filles qu’elle veut qu’elles aillent servir le Seigneur et se marient ensuite. « L’Evangile bénit les familles, alors quand vous allez là-bas et que vous servez le Seigneur, non seulement le Seigneur vous bénira, mais aussi les familles que vous laissez derrière vous, elles recevront aussi des bénédictions. »

« Je veux aussi dire à ceux qui éprouvent des difficultés à se marier qu’ils ne devraient pas hésiter. Ils ne devraient pas penser aux choses du monde qui disent : « Je dois faire ceci ; Je dois tout avoir avant de me marier. Comme moi et mon mari, nous n’avons pas beaucoup, mais nous en avons assez parce que le Seigneur est pour nous. Le Seigneur pourvoit toujours à nos besoins. Le Seigneur nous aime toujours. C’est pourquoi nous sommes si heureux. Nous sommes tellement bénis. Nous avons un adorable fils. C’est l’une des bénédictions que nous avons. »

Zainu a ajouté : « Comme nous Le servons de tout notre cœur, il y a des bénédictions dont ma femme et moi, en tant que famille bénéficions. Les gens viennent maintenant à nous, voulant connaître notre façon de vivre. Ce sont les bénédictions. Le Seigneur connaît nos cœurs. »

« Je veux témoigner que servir une mission est une bonne occasion de servir le Seigneur de tout notre cœur, de toute notre force, de tout notre esprit et de tout notre pouvoir. Même lorsque nous rentrons chez nous, les choses que nous apprenons en mission, nous ne devons pas les abandonner. Si nous les appliquons dans nos vies, nous allons recevoir des bénédictions, en particulier dans notre mariage. Je sais toujours que le Seigneur nous aime. C’est pourquoi il veut que nous ayons un partenaire, non seulement ici, mais aussi lorsque nous retournerons vivre avec lui, afin que nous soyons heureux à jamais. Nous ne devons pas avoir peur d’être mariés parce que le Seigneur est pour nous où que nous soyons. Si nous avons des difficultés, Il se tiendra à nos côtés », a déclaré Salamatu.

« Je témoigne que le mariage est ordonné de Dieu. Alors que ma femme et moi nous nous efforçons de suivre les principes et les commandements de l’église, nous recevons les bénédictions », acheva Zainu.