Le Liahona
Si Dieu m’avait permis de ne pas « tomber », je ne devais pas être une occasion de « chute » pour mon prochain
Avril 2024


#rendregrâce

Si Dieu m’avait permis de ne pas « tomber », je ne devais pas être une occasion de « chute » pour mon prochain

En avançant dans l’âge (bientôt 75 ans) je me pose des questions qui me permettent de considérer ma vie dans une perspective plus réfléchie. Par exemple, ma question n’est pas de savoir si la vie a un sens mais de savoir quel sens j’ai donné à ma vie.

En repensant à mon vécu j’ai pu mesurer à quel point Dieu avait veillé sur moi et m’avait maintenu en vie. En toute logique je devrais être dans le monde des esprits depuis bien longtemps. Certains jeunes de mon entourage m’ont baptisé le « survivor1 » et pour cause :

  • hospitalisé en urgence car attaqué par un essaim de guêpes sauvages,

  • éjecté de voiture à 70km/h quand la portière s’est ouverte,

  • chute de 5m depuis un stockage de paille,

  • « dévissage » étant non encordé en gravissant un glacier,

  • perdu loin des côtes, accroché sur ma planche à voile,

  • tétanisation musculaire et pieds nus en gravissant une falaise friable,

  • brûlé par un court-circuit dans une centrale électrique,

  • par 3 fois dans mon véhicule très fortement percuté par d’autres,

  • balloté dans un avion au milieu des turbulences d’un cyclone,

  • chargé en pleine savane par un éléphant, … bref et j’en passe.

Tout cela m’a fait prendre conscience que si Dieu m’avait protégé de la fatalité, toute ma vie avait été et continuera d’être de protéger dans tous les sens du terme les personnes qui me sont confiées (et bien sûr et en particulier mes êtres chers).

Etant béni et conscient d’être redevable à Dieu, j’ai enfin pu réaliser le sens de ma consécration et des facultés (physiques, intellectuelles et spirituelles) qui m’étaient accordées pour cela. Si Dieu m’avait permis de ne pas « tomber », je ne devais pas être une occasion de « chute » ou une pierre d’achoppement pour mon prochain.

Je conclurais en reconnaissant que le plus beau compliment qu’une de mes filles ait pu me faire, c’est en me disant « Papa, tu es un roc ».

Notes

  1. Survivant.